dimanche 4 décembre 2011

Partir pour réussir #1 : Natacha, 29 ans

Natacha

Eric : Peux-tu nous présenter ton parcours scolaire ?

Natacha : J'ai étudié au Sacré-Coeur à Angers, formation littéraire avec spécialité mathématiques. Après le baccalauréat, je suis entrée à la Catho en Histoire où j'ai également suivi une prépa journalisme. Après l'obtention du DEUG, j'ai intégré la Sorbonne pour poursuivre mes études d'Histoire.
J'ai préparé mon mémoire ayant pour sujet ''La genèse de la base navale de Diego Suarez''. Base Navale située au Nord de l'île de Madagascar où l'armée française s'est installée à la fin du XIXème siècle. Heureux dénouement après des mois de recherches le nez plongé dans les archives militaire de la Marine Française qui se trouvent au Château de Vincennes. Obtention d'une jolie mention. J'aurais pu alors entrer sur le marché du travail, mais un autre domaine avait suscité mon intérêt: les Ressources Humaines. C'est ainsi que j'ai par la suite également préparé un Master en Management RH.


Grand amphithéâtre de la Sorbonne

Suite à l'obtention de ce diplôme en ressources humaines il était temps d'entrer sur le marché du travail ?


En effet, il était temps... C'est là qu'a démarré une nouvelle aventure à savoir vivre une expérience à l'étranger: départ pour Londres.  Je ne connaissais personne, mais le contexte économique était encore favorable à l'époque. En quelques semaines, je décrochais un super poste de consultante dans un cabinet de conseil en recrutement international. 
Cet emploi m'a permis de voyager et surtout d'évoluer au sein d'une équipe composée de personnes venant de tous les continents.

Est-ce-que tu pourrais revenir sur ton expérience londonienne qui a duré 24 mois ?

Même si géographiquement Londres n'est pas loin, la vie y est différente, il faut parfois composer avec d'autres codes. A titre d'exemple, j'y ai découvert une autre approche du rapport au travail. En ce qui me concerne, le rythme était dense. Et j'étais loin d'être la seule dans ce cas. Il y a une vraie énergie qui se dégage de la ville et donne l'impression qu'en travaillant dur, tout est possible. J'ai particulièrement apprécié le fait qu' on n'exige pas nécessairement de vous que vous ayez fait 10 ans dans votre cursus, on vous demande surtout d'être performant dans le job auquel vous prétendez. À partir du moment où vous montrez que vous avez envie et que vous êtes capable de le faire, l'endroit dont vous veniez n'était pas ce qui comptait le plus. Du moins, à l'époque où j'y ai vécu.



Après cette expérience londonienne retour à Paris.

Oui. On peut voir ça comme un "retour à la maison". J'ai énormément appris de cette expérience à Londres. Toutefois, après 2 ans, j'étais prête à rentrer. J'ai eu la chance d'être contactée pour développer le réseau international d'un pure player dans le secteur web. Un vrai coup de coeur tant au niveau humain que professionnel. A tel point que je me lance dans un nouveau challenge (encore un!). Désormais, j'ai pour objectif de me lancer dans la gestion de projets web. Fingers crossed.


Pourquoi avoir quitté Angers ?


Angers reste un point d'attache. 
Ceci posé, quel que soit l'endroit d'où l'on vient, il est bénéfique de s'ouvrir à de nouveaux horizons. Vivre à Paris et à Londres, c'était un rêve. Bien sûr, cela aide qu'il s'agisse de capitales synonymes de bassins d'emploi.
 Je suis émerveillée d'entendre les jeunes générations partir pour des échanges scolaires, professionnels, en Australie, aux USA... Notre génération, notamment grâce aux programmes Erasmus était essentiellement tournée vers l'Europe lorsqu'il s'agissait de partir à l'étranger. De nos jours, cela surprend de moins en moins de voyager dans le cadre de ses études. On pousse les frontières, et ça c'est beau! 

Que penses-tu de la ville d'Angers quand tu y reviens ?


C'est toujours un plaisir de revenir. Que ce soit pour un week-end ou quelques semaines. Maintenant, j'avoue que je trouve que ces deux dernières années, j'ai trouvé que le visage d'Angers avait beaucoup évolué. Avec d'ambitieux plans d'urbanisation et l'arrivée du Tramway, les personnes ayant bien connu la ville mais qui n'y auraient pas remis les pieds depuis longtemps seraient décontenancés. Pour autant, il me semble que cela ne modifie pas le fait qu'il s'agit d'une ville où il fait bon vivre. La douceur angevine n'est pas une légende.

L'idéal serait de pouvoir vivre à Angers et travailler à Paris. 

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